La santé et la vigueur des plants de cannabis sont fondamentales pour récolter le « ticket gagnant » de la culture, c'est-à-dire une croissance parfaite. L'un des problèmes les plus courants et les plus visibles auxquels sont confrontés les cannabiculteurs est l'apparition de taches, de mouchetures ou de points, à trouver sur les feuilles. Ces taches, que nous pouvons appeler des « lésions », peuvent varier en taille, en forme, en fréquence et en couleur, et elles peuvent être le signe de divers problèmes sous-jacents affectant vos plants.
Comprendre ce que sont ces lésions et, surtout, ce qui les cause, permet de produire des résultats de qualité. Ici, nous explorons la question d'une manière légèrement inhabituelle, en discutant de l'ambiguïté, en particulier dans les applications réelles, plutôt que de ce qui est parfait dans un exemple théorique. Il s'agit d'un guide complet de culture de cannabis… Donc, installez-vous confortablement et n'oubliez pas d'ajouter cette page à vos favoris pour pouvoir la consulter ultérieurement !
Que vous soyez un cultivateur novice ou un expert chevronné, ces connaissances peuvent vous aider à atténuer, limiter et même inverser les problèmes qui provoquent les symptômes de ces « lésions » sur les feuilles. Il convient de souligner ici que les manifestations de carence en nutriments, tout comme ceux associés aux parasites et aux maladies, peuvent évoluer. Ceci comprend des changements d'apparence, des variations de gravité et touchent des tissus végétaux spécifiques.
Repérez les taches sur chaque plant !
L'observation des lésions sur les feuilles permet d'identifier la cause du problème. Elles peuvent varier en fréquence, ou bien en apparence, ce qui peut se concrétiser de plusieurs manières. En termes de taille, ces lésions peuvent se présenter de la taille d'une tête d'épingle jusqu'à couvrir des feuilles entières, et cette différence peut correspondre au même problème, mais présent à des stades différents. Qu'elles soient minuscules ou grandes, la taille peut donc être le premier indice de ce qui se passe, car la moindre variation de taille aide à la détection précoce et aide à la surveillance de la santé de la plante.
De plus, la forme de ces lésions est une autre variable. Elles peuvent être circulaires, confirmant un problème particulier, ou présenter une forme irrégulière, indiquant une cause différente. La coloration des lésions ajoute encore à la complexité du diagnostic, car le spectre étendu de couleurs va du jaune, au brun, au noir, à l'orange, au violet et parfois même au blanc ou au gris ! Quelle palette ! Et… chaque teinte et chaque motif constituent un précieux indice sur l'état de la plante. Cependant, il faut une certaine expérience doublée de connaissances pour interpréter ces signes avec précision. Comme mentionné précédemment, la fréquence et la répartition de ces lésions varie également considérablement. Certaines plantes peuvent ne présenter que quelques taches isolées, tandis que d'autres peuvent avoir des feuilles largement recouvertes de lésions. Tous ces éléments constituent de précieux indices sur l'agent causal et permet l'analyse de la santé des plants de cannabis.
De nombreux symptômes croisés
La solution à apporter aux problèmes liés aux plantes de cannabis, sur la seule base des symptômes observés sur les feuilles, peut se révéler difficile, principalement en raison des différences subtiles et des similitudes apparentes entre des symptômes pourtant divers, causés par des facteurs de stress. Pour les cannabiculteurs inexpérimentés, ce croisement de symptômes peut entraîner une confusion ou des erreurs de diagnostic.
Le symptôme du « jaunissement », pour citer un exemple, est un classique. Il s'agit d'un signe courant indiquant la présence de conditions bien différentes, telles que les carences en nutriments (azote, magnésium, fer), les infestations de parasites ou l'arrosage excessif. Toutefois, la clé pour les différencier réside dans l'observation d'autres signes, notamment le schéma et la progression du jaunissement.
Concrètement et pour illustration, la carence en azote commence généralement par un jaunissement des feuilles inférieures, tandis que la carence en fer se manifeste par un jaunissement des feuilles supérieures plus récentes.
De même, un arrosage excessif entraîne un jaunissement plus uniforme, souvent accompagné d'un affaissement.
Ainsi, si vous constatez un jaunissement des feuilles, notez exactement ce qui se passe et à quel endroit sur le plant. Un jaunissement est traditionnellement causé par la perte de chlorophylle, le pigment qui permet la photosynthèse.
Ce symptôme peut donc apparaître dans la majorité des cas de chlorose. Cette chlorose résulte généralement d'ajustements physiologiques du ou des plants, en réponse à divers facteurs de stress. Ceux-ci peuvent inclure la réaffectation des ressources vers des fonctions ou des parties plus vitales, en cas de stress, ce qui entraîne une réduction de la production de chlorophylle pour certaines feuilles.
Il est facile d'en déduire que ce caractère du jaunissement, comme étant un symptôme dans un large éventail de conditions de stress, est quasi omniprésent.
Les taches nécrotiques sont un autre symptôme qui se manifeste. Ces taches brunes, de parties mortes ou brûlées peuvent indiquer un excès de nutriments, des infections fongiques ou des dommages causés par des parasites. La distinction réside souvent dans les symptômes qui les accompagnent et dans l'emplacement des taches sur la plante. L'excès de nutriments, souvent nommé « brûlure par les nutriments », commence généralement à l'extrémité et sur les bords des feuilles, tandis que les infections fongiques peuvent se manifester par des taches nécrotiques. Celles-ci peuvent avoir un motif ou une texture distincts, présentant des anneaux concentriques, un aspect poudreux ou duveteux.
De petites taches qui semblent imbibées d'eau, devenant progressivement brunes ou noires, pouvant être entourées d'un halo jaune, sont généralement causées par des infections bactériennes.
Quant aux taches sèches, brunes ou noires réparties de manière aléatoire, sont causées par des facteurs de stress environnementaux tels que des températures extrêmes ou une intensité lumineuse très élevée. N'oubliez pas qu'une combinaison de facteurs de stress peut provoquer une combinaison de symptômes, ce qui rend l'analyse de la feuille sensiblement plus difficile.
Mort cellulaire programmée
Une réponse hypersensible que vous pouvez découvrir est en réalité un mécanisme végétal qui entraîne une « mort cellulaire » coordonnée. Il s'agit d'une réaction complexe et fascinante de la réponse immunitaire des plantes, qui peut entraîner la formation de taches nécrotiques sur leurs feuilles. Cette réaction est un processus intentionnel et contrôlé, dans lequel une plante « sacrifie » certaines cellules de manière à lutter contre la propagation des agents pathogènes. Lorsqu'un agent pathogène envahit la plante, celle-ci détecte cette menace et déclenche la mort cellulaire localisée autour du site d'infection. Cette stratégie agit exactement comme une mesure de quarantaine, mais à un niveau microscopique, visant à contenir le besoin de tissu vivant de l'agent pathogène pour se propager, limitant ainsi la zone d'infection et empêchant sa propagation sur toute la plante.
L'apparition de taches nécrotiques due à cette réponse hypersensible peut être assez distinctive. En général, ces taches représentent les zones sur lesquelles les cellules végétales sont mortes, souvent au niveau du site d'infection. Elles sont souvent petites et bien définies, ce qui indique que la plante s'efforce de localiser et de limiter les dégâts. Ceci contraste avec une nécrose plus étendue, qui peut survenir en raison d'autres facteurs de stress ou de maladies affectant des zones plus importantes du tissu et souvent plusieurs feuilles.
La réponse hypersensible d'une plante présente un avantage considérable. En isolant et en traitant l'agent pathogène dans un espace confiné, la plante limite efficacement l'impact global de l'infection. Cette capacité à isoler et à répondre aux menaces pathogènes est une partie intégrante du système immunitaire d'une plante. Elle témoigne d'un niveau avancé de défense biologique, permettant au reste du plant de continuer à se développer, malgré des dommages localisés. De telles réponses sont donc essentielles à la survie et à la résilience des plants devant faire face à diverses menaces biologiques.
Identifier le problème
L'une des meilleures approches, pour les cannabiculteurs inexpérimentés, consiste à documenter minutieusement l'état et les changements visibles de la plante. Tenir un journal de croissance avec des prises de notes sur l'arrosage, la fertilisation, l'exposition à la lumière et tout changement dans l'environnement de la plante peut se révéler très utile.
De plus, comprendre le cycle de vie de la plante de cannabis et ses besoins nutritionnels typiques à chaque stade de sa croissance peut vous fournir un contexte vous permettant d'interpréter les symptômes. Il est également utile de consulter des cultivateurs plus expérimentés ou de demander conseil à des sources fiables. Souvent, l'association de capacités d'observation, d'une solide compréhension de la botanique du cannabis et des facteurs environnementaux permet d'établir des diagnostics plus précis et de faire croître des plantes plus saines. Si la similitude des symptômes peut être trompeuse, une observation attentive, une bonne compréhension du contexte et l'aide de personnes expérimentées peuvent grandement contribuer à identifier et à résoudre correctement les problèmes liés à vos plants de cannabis.
Problèmes liés aux nutriments
Observons ici un domaine qui a reçu relativement peu d'attention dans la recherche universitaire, et qui concerne les niveaux de nutriments dans les différents tissus de la plante de cannabis en croissance. Si de nombreuses plantes cultivées ont fait l'objet d'analyses approfondies, afin de déterminer avec précision leur teneur en nutriments à chaque stade de leur cycle de vie, souvent jusqu'au niveau des tissus spécifiques, cela n'a pas été documenté de manière exhaustive pour le cannabis. Bien qu'il existe une méthodologie applicable à l'analyse des tissus du cannabis, elle a été principalement utilisée sur des variétés classées comme chanvre. Cependant, les analyses se sont multipliées ces dernières années, mais les résultats sont variés.
Il reste encore difficile d'identifier les problèmes nutritionnels pour de nombreuses raisons, et certaines variétés ou espèces peuvent réagir différemment d'autres, en partie en raison de la génétique même de la plante, c'est-à-dire de ses mécanismes internes de réponse au stress. Les informations suivantes présentent une approche générale des symptômes causés par un déséquilibre nutritionnel sur les feuilles…
Symptômes de carence nutritionnelle sur les feuilles
Carence en azote : le jaunissement des feuilles inférieures à leur extrémité, crée un motif caractéristique en forme de « V » sur les bords des feuilles.
Carence en phosphore : feuilles vert foncé avec une teinte violacée, croissance rabougrie et taches violet foncé.
Carence en potassium : jaunissement et brunissement des bords des feuilles, suivi de taches nécrotiques.
Carence en magnésium : chlorose internervaire, jaunissement, commençant à partir des bords des feuilles, tandis que les nervures restent vertes.
Carence en manganèse : jaunissement des zones internervaires des feuilles supérieures et formation d'un motif en croisillons, évoluant vers des taches brunes sur les bords des feuilles à un stade avancé.
Carence en bore : retard de croissance précoce et formes inhabituelles des nouvelles feuilles, évoluant vers des bords recourbés et un brunissement nécrotique, entraînant la mort des extrémités des pousses et une réduction significative de la biomasse.
Carence en cuivre : chlorose et jaunissement à la base des folioles, suivis d'un rétrécissement des folioles basales, d'une déformation, d'une nécrose sur les bords et d'un enroulement vers le bas des bords des folioles, entraînant une perte importante de biomasse.
Carence en fer : commence par un vert plus clair, principalement sur les pointes en croissance et les nouvelles feuilles, affectant principalement le feuillage supérieur, puis jaunissement dans les zones internervaires de la moitié supérieure du plant.
Symptômes foliaires d'un excès de nutriments
Excès d'azote : feuillage vert foncé et luxuriant, avec des feuilles recourbées vers le bas et des extrémités brunissant.
Excès de phosphore : feuilles vert foncé, souvent avec des extrémités brûlées, en particulier sur les feuilles plus âgées, et croissance globale réduite.
Excès de potassium : feuilles vert foncé avec jaunissement ou brûlure sur les bords.
Excès de magnésium : réduction de l'absorption du calcium, entraînant des symptômes tels que brûlure des pointes des feuilles, enroulement ou cuvette des feuilles et chlorose internervaire, en particulier sur les feuilles plus âgées.
Excès de manganèse : feuillage vert plus foncé et pouvant entraîner des symptômes de carence en fer en raison d'interactions antagonistes, souvent visibles sous forme de chlorose internervaire.
Excès de bore : brûlure des feuilles, en particulier au niveau des pointes et des bords, et jaunissement ou brunissement général du feuillage.
Excès de cuivre : feuilles vert foncé et croissance ralentie, risque de flétrissement et de nécrose des feuilles, plus spécifiquement au niveau des pointes et des bords.
Excès de fer : décoloration bronze ou brunâtre des feuilles, accompagnée d'un retard de croissance et, dans les cas graves, pouvant entraîner des dommages aux racines, accompagnés d'une chlorose due à des déséquilibres nutritionnels.
Problèmes liés aux ravageurs
Les ravageurs constituent un réel défi dans la culture du cannabis, entraînant une série de symptômes distinctifs qui peuvent avoir de graves répercussions sur la santé et sur le rendement des plantes. Les bonnes pratiques générales consistent à maintenir un niveau élevé de propreté et de désinfection tout au long de la culture. Il vous est conseillé d'utiliser des pièges collants, quels que soient les problèmes rencontrés, car ils empêchent les ravageurs de s'installer dans la zone de culture et vous aident à savoir et identifier ce qui s'y trouve !
En outre, le maintien de conditions optimales pour vos plants entraîne souvent des conditions défavorables pour les ravageurs. Bien qu'il existe des exceptions, il est essentiel de maintenir de bons paramètres environnementaux. Les ravageurs apparaissent généralement si les meilleures pratiques ne sont pas respectées. Selon votre région de culture, certains peuvent être plus répandus que d'autres. Il est également conseillé de ne pas mélanger le jardinage en extérieur et en intérieur. La manière dont les ravageurs affectent les feuilles donne des indices pour identifier le ou les responsables.
Les tétranyques font partie des ravageurs les plus courants. Ils sont connus pour créer de minuscules taches jaunes ou blanches sur les feuilles, qui finissent par devenir bronze ou brunes, accompagnées d'une toile caractéristique. Les tétranyques, des acariens connus sous le nom de « coche-coche », de couleur rouge mais invisibles à l'œil nu peuvent être traités de plusieurs manières, mais il peut être difficile de prévenir leur réapparition. Les prédateurs, par exemple des coléoptères, sont essentiels pour réduire le nombre de ravageurs, et il est préférable de trouver le bon prédateur au niveau local, mais il est recommandé de s'attaquer à la fois aux larves et aux adultes pour éradiquer le problème.
Les pucerons, un autre ravageur courant, peuvent être traités à l'aide d'un prédateur commun, la coccinelle ! Il s'agit d'une solution pratique, en particulier pour les cultures en extérieur, et une population de coccinelles en bonne santé aidera à contrôler les pucerons. Les signes de la présence de pucerons sur les feuilles comprennent le jaunissement et le recroquevillement. Ils peuvent laisser sur le feuillage un résidu collant appelé miellat et provoquer une croissance déformée. Les éliminer physiquement, souvent cachés sous les feuilles, en utilisant des prédateurs est un excellent moyen de les voir disparaître.
Les thrips sont un autre ravageur difficile à éliminer qui est malheureusement très courant. Ces insectes, dont l'une des espèces est plus connue sous le nom de « bête d'orage », d'un millimètre de long sont reconnaissables à leurs taches ou stries argentées/grises ou bronze/beige/jaunes à trouver sur les feuilles, ainsi qu'à leurs excréments de couleur plus foncée, de petits points noirs. Les espèces d'acariens prédateurs comme Neoseiulus Cucumeris et Amblyseius Swirskii sont efficaces contre les larves de thrips, tandis que les punaises nommées Réduves pirates, carnivores, se nourrissent des adultes.
Une infestation de moucherons fongiques se traduit par de petites taches sombres ou des lésions sur les feuilles, souvent accompagnées d'un jaunissement ou d'un flétrissement. Comme pour toutes les plantes d'intérieur, un arrosage important peut être essentiel à leur survie. Cependant, l'utilisation de nématodes, des petits vers ronds qui se nourrissent de larves, combinée à un séchage contrôlé des pots, aidera à les combattre.
Problèmes liés aux maladies
Les maladies du cannabis montrent des symptômes graves qui peuvent avoir un impact significatif sur la santé des plantes. Le principal problème lié aux microbes infectieux est la distinction entre les symptômes, qui peut amener le cultivateur à remettre en question son diagnostic. Certains agents pathogènes, comme l'oïdium, laissent un revêtement blanc ou grisâtre distinct sur les feuilles, souvent accompagné d'un enroulement ou d'une déformation et de taches blanches/grises. Ceci est, hélas, plus facile à identifier qu'à traiter ! D'autres agents infectieux produisent des symptômes similaires, tels que les espèces Septoria, Alternaria et Cercospora, qui peuvent provoquer des maladies foliaires, visibles sous forme de taches brunes ou noires circulaires ou irrégulières sur les feuilles. Il n'est guère possible de les distinguer sans outils moléculaires.
La pourriture grise, causée par le champignon Botrytis Cinerea, est généralement aisé à identifier. Elle se caractérise par des taches ou des plaques brun-gris d'aspect duveteux sur les feuilles. Elle peut donner une couleur brune aux tissus de l'inflorescence, notamment le bourgeon, parfois uniquement à l'intérieur, et peut affecter le séchage et la croissance des plantes. Il est même parfois dit qu'elle peut ajouter un goût sucré à la fleur, si elle n'est pas identifiée et inhalée accidentellement!
Les infections bactériennes constituent également une menace, les agents pathogènes de l'espèce Pseudomonas provoquant des taches très distinctes, imbibées d'eau ou graisseuses, qui finissent par devenir sombres, souvent noires, au centre avec un halo jaune sur le bord. De même, les espèces Xanthomonas créent des lésions angulaires, imbibées d'eau, qui deviennent jaunes ou brunes et qui ont une texture plus visqueuse.
Au-delà de ceci, les infections virales peuvent également entraîner divers symptômes foliaires qui compliquent encore davantage la gestion et le diagnostic des maladies dans votre culture du cannabis. La diversité et la gravité de ces maladies soulignent l'importance d'une détection précoce, comme l'inspection des feuilles, qui est essentielle pour arriver à maintenir la santé et la productivité de vos plants.
Une mauvaise circulation de l'air peut également créer un environnement propice aux infections fongiques, l'air stagnant contribuant au stress général des plantes et à leur sensibilité aux maladies. Ces facteurs environnementaux constituent donc un problème majeur dans la culture de votre cannabis. Voici encore quelques détails…
Stress environnemental
La plupart des problèmes rencontrés dans les zones de culture sont dus au stress environnemental et peuvent souvent être causés par une mauvaise gestion ou une méconnaissance de ce qui se passe exactement dans la zone de culture. Sans une surveillance régulière et adéquate de l'environnement, c'est comme être délibérément aveugle à de nombreux facteurs de causes. Des conditions telles que des températures irrégulières, une humidité élevée ou faible, une intensité lumineuse inappropriée, certaines pratiques d'arrosage et même la circulation de l'air ont toutes un impact sur la santé des plantes, ce qui devient évident lors de l'observation des feuilles.
Les températures élevées peuvent provoquer le flétrissement, le jaunissement ou la brûlure des feuilles, particulièrement visible au sommet ou sur les bords de la plante, ce qui indique un stress thermique. Une faible humidité, en revanche, entraîne souvent l'apparition de taches sèches et brunes sur les feuilles, accompagnées d'un enroulement ou d'un flétrissement de celles-ci, car les plantes ont alors du mal à retenir l'humidité. En outre, des effets secondaires tels qu'un excès de nutriments peuvent être causés par une humidité trop faible. Une intensité lumineuse excessive, entraînant des brûlures ou des feuilles qui blanchissent, se traduit par des taches ou des plaques blanches ou jaunes, signes d'une surexposition à un éclairage trop intense. Un éclaircissement général de la couleur verte est alors un indicateur précoce. Les protocoles d'arrosage doivent également faire l'objet d'une attention particulière. Un arrosage excessif peut entraîner un jaunissement, un flétrissement ou un affaissement des feuilles, tandis qu'un arrosage insuffisant se manifeste par un flétrissement, une sécheresse et un enroulement des feuilles. Le flétrissement étant commun aux deux cas, il peut être dévastateur s'il n'est pas correctement diagnostiqué.
Conclusion
Identifier la cause des symptômes foliaires peut être une tâche ardue. Avec autant de symptômes qui se recoupent et la possibilité de causes multiples, il est parfois difficile, même pour les yeux les plus expérimentés, d'identifier ce qu'ils observent. Dans la théorie, il est facile de regrouper les éléments et de séparer les effets, mais dans la réalité, un problème en entraîne souvent un autre, et les principaux symptômes peuvent même masquer la cause principale.
Cependant, une approche simple et pragmatique vous aidera à déterminer cette ou ces causes. Examinez chaque symptôme individuellement, dressez la liste des causes possibles et passez au symptôme suivant.
De cette manière, vous pouvez vous faire une idée assez précise de toutes les causes potentielles qui rendent vos plants malades, ce qui permet généralement de déterminer au final, un ou deux agents causaux. Une bonne hygiène et une propreté bien maintenue sont essentielles, et si ces conditions sont réunies et que les paramètres environnementaux sont bien maîtrisés, la plupart des problèmes peuvent être évités.