Le cannabis sort peut-être de l'ombre de la prohibition dans le monde physique, mais c'est une autre histoire dans la dimension virtuelle. Les principaux réseaux sociaux ne sont pas encore favorables à l’herbe et continuent de rendre la vie extrêmement difficile aux entreprises légales de cannabis.
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Réseaux sociaux versus cannabis
Les géants comme Facebook et Instagram ne cachent pas leur volonté d'éliminer les contenus liés au cannabis de leurs plateformes. Les deux sites appartiennent à la société Meta de Mark Zuckerberg, et tous deux indiquent très clairement dans leurs directives communautaires que la weed n'est pas la bienvenue dans le Metaverse.
En 2019, Mark Zuckerberg a fait la démonstration de son algorithme anti-cannabis devant une salle remplie de journalistes, révélant comment le système est capable de faire la distinction entre les images de bud et les photos de brocoli, de sorte que les premières peuvent subir ce qu’on appelle un shadow ban. En d’autre termes, la plateforme restreint la visibilité des messages - généralement sans en avertir l'utilisateur - de sorte que personne ne peut les voir ou interagir avec eux.
Pour une entreprise, le shadow banning peut avoir des conséquences importantes, car il empêche tout message d'atteindre des clients potentiels. Pire encore, Facebook et Instagram suppriment régulièrement des pages sur le thème du cannabis sans avertissement et sans même donner de raison.
Les pages Facebook et Instagram de Seedsman ont toutes deux été supprimées en 2021, sans explication ni possibilité de faire appel. Notre compte Instagram secondaire a également été supprimée. Nous sommes constamment bannis de ces plateformes.
Des histoires similaires abondent au sein de l'industrie du cannabis, un grand nombre de boutiques ayant vu leurs pages désactivées alors qu'elles n'avaient enfreint aucune loi.
TikTok est tout aussi oppressif et interdit généralement toute référence à la culture du cannabis. Les vidéos comportant un terme associé à l'herbe ont tendance à être supprimées, tandis que les utilisateurs de Twitter doivent éviter les hashtags contenant ces mots s'ils veulent que leurs messages restent visibles.
Cela dit, Twitter est généralement moins hostile que les autres grandes plateformes et permet même aux entreprises de cannabis de faire de la publicité dans les pays où la vente de cannabis à usage récréatif est légale. La société est également en cours de rachat par Elon Musk (lequel apprécie la weed) mais il n’est pas dit qu’il choisira de rendre le site plus accueillant pour l’industrie du cannabis.
Des réseaux sociaux sont-ils favorables au cannabis ?
Bien qu'il ne s'agisse pas d'un réseau social au même titre que les précédents, LinkedIn mérite d'être mentionné pour son approche équitable de la weed. La plateforme est principalement utilisée comme un outil de mise en réseau pour les professionnels du secteur et ne censure pas l’industrie du cannabis.
En aidant à mettre en relation les entrepreneurs, les producteurs et les investisseurs du cannabis, LinkedIn a joué un rôle dans la croissance du secteur et est sans aucun doute le plus favorable à la weed parmi les grands réseaux sociaux.
En dehors du courant dominant, plusieurs réseaux spécifiques au cannabis ont vu le jour, principalement en réponse à l'approche peu conviviale des principales plateformes. Parmi ceux-ci, on trouve WeedLife, qui a été fondé en 2018 comme une sorte de Facebook pour les amateurs de cannabis.
Le site agit comme un lieu de rencontre en ligne pour les entreprises et les consommateurs de cannabis et permet aux utilisateurs d'interagir et de partager du contenu concernant tous les aspects de la culture de la weed. De même, GrassCity Forums est devenu un réseau populaire pour les amateurs de marijuana et est maintenant l'un des meilleurs sites pour entrer en contact avec d'autres personnes de même conviction.
Le fait que l'industrie du cannabis ait dû créer ses propres réseaux sociaux de niche est symptomatique d’un problème de taille. Cependant, à mesure que la légalisation se répand dans le monde réel, ce n'est qu'une question de temps avant que nous assistions à une réforme en ligne. Avec un peu de chance, des sites comme Facebook, Instagram et Twitter s’aligneront un jour sur la réalité du terrain et ouvriront leurs portes aux utilisateurs et aux entreprises du cannabis.
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